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日志

Polos Polo Ralph Lauren Cherche coloc' vraiment désespérément

已有 64 次阅读2011-8-30 04:17 |

URGENT:
Jeune homme 22 ans, étudiant en IUT, propre (mais pas maniaque), bien éduqué (mais pas relou), payant son loyer à l'heure (mais pas en avance), cherche colocation pas chère (même insalubre), mixte ou non (tant qu'il dispose d'une chambre et a accès à une salle de bain et une cuisine). En ville ou non (pas non plus au fin fond de la montagne).
Tolère poils de culs sur la cuvette sans en laisser lui même, et cheveux sur la bonde de douche sans en perdre lui même, sait bien faire la cuisine et supporte la musique jusqu'à deux heures du matin.
Bref, Jeune homme désespéré cherche un toit où dormir, avec un loyer de moins de 120 euros par mois. Accepte tout et n'importe quoi.
Appelez le au: 0629...


Tuuuut … Tuuuut … Tuuuut … ? clic ? Mr Locke ?

J'ai relevé votre annonce concernant une colocation. Il se trouve qu'il y a une place vacante qui n'attend que d'être comblée au 17 Impasse Haute-Citée. Si vous êtes toujours intéressé présentez vous demain à 11h à l'adresse précédemment donnée.

A très bient?t. ? clic ? Tut . Tut . Tut .

Jillian Locke, 22 ans, blond, yeux vert, étudiant en IUT désireux de décrocher son DUT en analyses biologiques et biochimiques, venait de recevoir LE coup de téléphone qui le sauvait in extremis d'une fin d'année à dormir sous les ponts. Le combiné à la main, un air béat sur le visage, il hésitait entre fondre en larme tellement il était reconnaissant, et se mettre à hurler de joie quitte à réveiller sa mère ch?meuse et source de cette recherche désespérée de colocataires. Il se saisit d'une feuille volante qui lui passait sous la main et griffonna comme il put l'adresse que son interlocuteur qui, il ne le nota qu'à l'instant, ne s'était même pas présenté, lui avait fournie. 11 Impasse Haute-Citée. Il ne voyait pas tout à fait où se trouvait cette rue, il lan?a son pc portable et se connecta sur google, référence estudiantine en matière de plans approximatifs et réponses pré préparées par des étudiants plus agés. Il entra l'adresse et le nom de sa ville, espérant que ce ne serais pas trop excentré et qu'il n'aurait ainsi pas à faire trois-quarts d'heure dans les transports en commun tout les matins et tout les soirs.

Le temps que la page charge, il balaya sa chambre d'un coup d'?il et nota mentalement ce qu'il devait emmener, et ce qu'il pouvait laisser là sans en avoir le besoin primordial. Il soupira se disant que même s'il devait partir, cette chambre lui manquerait. Il reporta son attention sur le plan que la page google avait finie par afficher. Bon, point positif l'Impasse Haute-Citée n'était qu'à deux station de métro de son école, en revanche le point un peu moins positif de l'histoire est que la demeure se trouvait dans la vieille ville près de ce qui restait de l'ancien chateau et de la première cathédrale. Dans ce genre de rue, il n'y avait guère de monde le soir mais l'ambiance y était sinistre et les vieux lampadaires en cuivre vert-de-gris n'ajoutaient en rien de la chaleur au sol pavé et aux murs couverts de lierres. C'est le genre d'ambiance que les romantiques adorent mais que lui-même ne portait pas particulièrement dans son c?ur. Disons qu'a ses yeux ce genre d'atmosphère faisait un peu Mad Scientist à la ? Ce sadique, ce cynique homme de science est poussé par une curiosité perverse. Il utilise la robotique sur d'honnêtes passants arrachés ?a et là lors de promenades nocturnes pour arriver à ses fins et trouver un sens à sa vie dépourvue de sentiments et de joie.? Ajoutez le rire cruel et mauvais, les éclairs dans un ciel d'orage et le tour est joué vous avez à peu près l'image que ce jeune étudiant s'en fait.

Jillian soupira et ferma la page internet quittant le petit bureau sur lequel il avait l'habitude de travailler. A bien y regarder sa chambre n'était pas bien grande et il ne pouvait que trouver mieux … enfin espérait-il. Il se saisit d'un sac en toile et le rempli de ses vêtements, de quelques babioles et de ses livres. Sa trousse de toilette, ses cours et son pc, il aurait bien le temps de les y fourrer demain matin en catastrophe.

Il était en première année de génie biologique, avec les 960h de cours prévues sur l'année, il n'avait vraiment pas eu énormément de temps à se consacrer à la recherche de colocataires,comprar la martina, et le peu qu'il avait pu trouver l'avaient refusé pour des raisons soit bidons soit parce qu'ils estimaient que le dernier arrivé devait payer plus que les autres ou si ce n'était cela, devait être de corvée durant tant de temps histoire de le bizuter. C'est entre autre cette attitude mesquine qui l'avait répugné à se lancer dans la colocation mais il n'avait pas les moyens de se payer un appartement et pas le temps de se trouver un travail qui lui rapportait plus que ce qu'il touchait à l'heure actuelle. Et une chambre sur le campus de l'IUT il en était hors de question, si c'était pour avoir à supporter les bandes d'étudiants soulard qui faisaient la fête jusqu'à cinq heure du matin la veille d'un examen … non merci. Finalement la colocation s'imposait et l'urgence de la chose se fit ressentir lorsque sa mère ch?meuse de longue date décida tout bonnement que si d'ici six mois à compter de sa crise de colère, il n'avait pas trouvé de quoi l'aider à subvenir aux besoins de la famille, c'est-à-dire acheter ses dix bouteilles de Jack Daniels hebdomadaires et payer les factures à sa place, elle le foutait dehors et br?lait ses affaires. Bref d'où l'urgence de la chose. Classique mais terriblement réel.

La personne qui l'avait appelée pour la colocation l'avait fait vers environ 17h30, il était 18h15, il avait devant lui encore une bonne heure et demie avant d'entendre le hurlement maternel qui le convierait à ramener ses fesses à table. Il se décida à utiliser ce temps pour finir son devoir d'immunologie avant qu'il ne perde ses feuilles et brouillons durant le mini déménagement du lendemain.

La soirée avait été … longue, et quand il se réveilla en sursaut le lendemain matin il se rendit avec ? horreur qu'il était … 10h35. Jillian écarquilla les yeux et poussant un juron du plus bel effet, jarta littéralement ses draps et sauta du lit ramassant tout ce qu'il lui restait à fourrer dans son sac. Tout y entra pêle-mêle même s'il dut lutter pour fermer le pauvre sac qui mena?ait de s'éventrer si jamais le blond décidait d'ajouter ne serais-ce qu'un quelconque grain de riz à sa collection de bric-à-brac. Il prit une douche version Mo?se, c'est-à-dire qu'il aurait pu passer à travers les gouttes d'eau cela aurait eu le même effet, a part peut être le fait que la mousse du gel douche parfumé orchidée de Madagascar de chez Yves Rocher n'aurait peut-être pas laissé cette bonne odeur de purement chimique sur sa peau. Il se brossa les dents à l'arrache, jeta sa trousse de toilette dans son sac de cour avec son parfum et son déodorant avant de choper en descendant les escaliers quatre à quatre, un sweat bleu clair à capuche, d'enfiler ses chaussures et de claquer la porte d'entrée avec un ? salut ! ? retentissant.

Jillian se tapa un sprint jusqu'à la station de bus et attendit fébrilement que ce dernier arrive. Il poussa un soupir de soulagement non feint lorsque le n°5 Porte Nord pointa le bout de son nez et qu'il s'arrêta à sa hauteur. Il acheta son billet de transport, le passa à la borne et regarda le paysage urbain défiler lorsque le bus redémarra. Il consultait sa montre à intervalle régulier et priait pour ne pas arriver en retard. Arrivé à l'arrêt Boulevard de la Corderie, il descendit en flèche du bus bondé, bousculant au passage une sale mémé qui bloquait tout le monde et qui ralait parce qu'elle n'avait pas la place qu'elle voulait. En la dépassant le blond grogna un ? sale vieille taupe ? qui se perdit dans la cohue alors qu'il se précipitait en courant vers les rues pavées de la vieille ville. Il courut et courut à travers les vieilles rues, dérapant aux tournants des rues sous le regard intrigué des sculptures de pierre et des pigeons présents. A 11h02 il était en bas de l'Impasse Haute Citée, et à 11h07 il arrivait en haut de l'impasse qui en plus d'être pas super simple à trouver était dans une rue qui montait sec. IL leva les yeux vers le n°17 et resta bouche bée.

La demeure qu'il avait sous les yeux était juste … whoua ! Elle était encastrée dans le fond de l'Impasse, cachée en partie par un arbre qui avait déjà vécu plusieurs jeunesse et qui baignait de l'ombre que produisait ses branchages volumineux, le pied d'un escalier de 6 marches qui menait au perron de la dite maison. Enfin maison tout est relatif hein ... C'était en réalité un ancien h?tel particulier, qui devait avoir eu son heure de gloire quelques siècles auparavant. La fa?ade en pierre grisatre bardée de hautes fenêtres engoncées dans des frises sculptées décoratives se tenait droite sur les trois étages (sans compter le rez-de-chaussée) qu'elle couvrait. De là où il se trouvait Jillian pouvait voir que les fenêtres étaient obstruées par de lourds rideaux en velours vert bouteille qui ne devaient pas laisser passer beaucoup de lumière. La porte d'entrée à double battants en bois noir était sculptée des même motifs que l'on pouvait retrouver sur la pierre qui composait l'avant de l'h?tel. Sur le battant gauche à hauteur de visage il y avait un heurtoir en bronze usé par le nombre de mains qui s'étaient posées dessus.

Jillian hésitait à donner un coup à la porte car, tout de même cela lui semblait étrange que pour une colocation qui devait être peu chère, on le fasse se présenter devant une telle batisse. Il se demanda si ce n'était pas une sale blague de lycéens dés?uvrés puis finalement se dit que on puisqu'il était là autant essayer, hein, de toute manière maintenant qu'il était en retard … Il soupira et cogna trois fois à la porte sans obtenir de réponse. Il prit l'initiative de pousser la porte histoire de voir si elle était ouverte et … elle était ouverte. Avec un craintif ? J'entre ! ?, Jillian pénétra dans cette étrange demeure.

Le petit couloir dans lequel il avait atterri après être entré n'avait rien de neuf. Le papier peint tombait en ruine et le plancher en bois sombre grin?ait. Il avan?a dans le vestibule et dépassa une porte fermée avant de se retrouver face à une arche en bois qui découpait dans le mur ab?mé par le temps un passage vers la salle à manger. C'était une grande salle poussiéreuse qui des années auparavant devait être le clou de la maison tant les vestiges encore en place étaient impressionnants de beauté voilée. En entrant dans la salle il se trouvait perpendiculaire à une longue table pouvant accueillir facilement douze personnes et recouverte d'une nappe verte de la même teinte que les rideaux que Jillian avait pu apercevoir de l'extérieur, et brodée d'entrelacs noirs finement dessinés. Cela ne le marqua pas immédiatement, mais la lumière venait en grande partie d'un feu de cheminée qui à y repenser ne s'était ni vu, ni senti dehors alors qu'il arrivait. La cheminée se trouvait dans le fond de la pièce, soit à la droite du jeune homme lorsqu'il entra dans la salle à manger, en face de la table. Quatre fauteuils de ma?tres faisaient face à l'atre et à c?té de celui qui était le plus à gauche une petite table accueillait un papier jaunit et plié sur lequel était gribouillé quelques mots et sur lequel reposait une clé en fer rouillée. Jillian déplia le papier et prit connaissance du message qui lui était visiblement adressé.

? Vous êtes en retard Mr Locke.

Bienvenue au 17 Impasse Haute Citée. J'espère que vous êtes arrivé à entrer sans ennuis. Je regrette de n'avoir pu vous accueillir en personne, une affaire urgente m'a malheureusement appelé ailleurs. Voici ce que vous devez savoir sur cette ? colocation ?. Il s'agit d'une demeure relativement vieille donc délicate, il faudra éviter de courir comme un dératé dans les couloirs, ou jouer au funambule sur la rambarde des escaliers. Par ailleurs le bruit qui semblait ne vous poser aucun problème se voit ici réduit à son plus strict minimum, nous ne sommes,mont blanc kugelschreiber, vous compris, que quatre personnes à vivre ici et étant donné que nous sommes des personnes occupées nous ne nous croiserons presque jamais, aussi le bruit ne sera pas un problème je pense. Les repas sont servis à heures fixes et sont compris dans le loyer que nous versons chaque mois,vibram italia, à moins que vous ne souhaitiez manger en dehors. En parlant du loyer, votre annonce précisait maximum 120 euros, vous n'aurez ici qu'à déposer dans un petit coffre prévu à cet effet dans l'entrée les 85 euros que constituent votre part. Le propriétaire est une personne très arrangeante d'où le prix relativement bas de notre loyer. Nous avons eau chaude, et électricité, cela dit, nous ne nous servons que peu de ce dernier, préférant feu de bois et bougie ou à la rigueur lampe à huile.

Je pense que le principal à été dit, dans le tiroir de la petite table vous trouverez un plan préparé par les soins de l'un de mes camarades, il vous indiquera les pièces de la maison ainsi que votre chambre située au second étage et indiquée par une croix verte sur le plan.

A très bient?t je l'espère. ?

E. V.

Un peu méfiant Jillian ouvrit le petit tiroir et au lieu d'en voir sortir un monstre comme sortirait un diable de sa boite il ne trouva qu'une feuille du même acabit que la précédente, n'ayant que pour seul attrait le plan savamment dessiné qui s'étalait sur toute la surface jaunie. Bon ok, c'était plus que bizarre comme maison, et le mot que la personne qui l'avait contacté lui avait laissé était plus qu'étrange, mais bon quoi 85 ? par mois ! C'était pas tout les jours qu'on tombait là-dessus. Et puis à y bien regarder, si ?a se trouvait, la maison n'était peut être pas si mal en point que ?a si ? Le jeune blond soupira, et se saisit du plan se disait que de toute manière maintenant qu'il était là il n'allait pas faire demi-tour. Il allait visiter la maison, regarder la chambre qu'on avait mise à sa disposition et attendre de rencontrer ses ? colocataires ? avant de prendre une décision définitive. Au moins en attendant il aurait un toit au dessus du crane, ce qui était tout de même rassurant malgré les détails un peu perturbants.

La maison n'était vraiment pas dans un bel état. Le parquet était rayé et usé,Gucci Orologi, la peinture là où il en avait était écaillée, parfois en passant par une porte on apercevait sur un meuble, un mur ou un bibelot, un blason décoloré qui avait du appartenir à une grande famille aujourd'hui oubliée. Le peu de miroir qu'il avait pu apercevoir, se trouvait dans les deux salles de bains qu'il avait découvertes et dans une espèce de salle de bal qu'il se promit de revenir voir un peu plus tard. Ces miroirs pour l'un était brisé et les autres avaient été ternis et tachés par le passage des ans. Dans chaque pièce les couleurs principales étaient le noir ou le vert, guère plus, parfois un peu d'argenté ou de bronze, et une seule fois il aper?ut du rouge mais là encore dans une teinte sombre. Il avait pour le moment visité le rez-de-chaussée et le premier étage, la lettre dans sa main disait que sa chambre était au second étage auquel il s'empressa de monter, son sac toujours sur l'épaule. Alors que Jillian avan?ait dans le couloir du deuxième étage, l'escalier lui continuait vers le troisième étage. Sur le parquet de cet étage, il y avait un tapis qui recouvrait le sol sur toute la longueur du couloir. Sur le plan qui lui avait été fourni, Jillian put voir qu'au niveau de chaque porte une petite lettre avait été ajouté, certainement pour indiquer le nom de la personne à qui la chambre appartenait. En avan?ant d'environ six pas, on arrivait à une porte sur la gauche du couloir, qui sur le plan était affublée de la lettre E. Certainement l'auteur du coup de fil et du petit mot d'accueil. La seconde porte toute aussi noire et simple, à poignée d'argent que la première se trouvait elle sur la droite du couloir, à deux pas de la précédente. Sur le plan, la croix verte un peu bancale lui indiquait qu'il s'agissait de la porte de sa chambre. Par curiosité, il regarda les deux autres portes. La troisième elle, se situait non loin de la sienne toujours à droite dans le couloir, à trois pas de sa porte et avait pour lettre un E joliment dessiné Qui lui fit douter de sa première hypothèse à savoir que son interlocuteur occupait la première chambre du couloir. La dernière porte quand à elle était un peu différente, elle était toute au fond du couloir et couvrait le petit pan de mur qui indiquait que derrière cette porte à double battant, il y avait certes une chambre, mais rien d'autres, qu'on pouvait faire demi tour. Le plan indiquait quand à lui un S qui laissa Jillian songeur.

Il fit demi-tour et posa la main sur la poignée de la porte de sa chambre. Il la baissa et entra s'attendant au pire. Les yeux fermés il se tenait sur le seuil, attendant un hurlement ou un seau d'eau, mais rien de vint. Bon … au moins l'honneur était sauf, personne n'avait été là pour voir ?a. Il ouvrit les yeux et ne vit qu'une chambre plongée dans une demi-obscurité. Les rideaux entrouverts laissaient filtrer un faible rayon de lumière qui tachait le parquet de cercles malformés et torturés. Il déposa son sac sur le sol et fit quelques pas dans sa nouvelle chambre. Le parquet grin?a légèrement sous ses pas alors qu'il s'avan?ait. En entrant dans la chambre, en face de la porte à environ cinq pas se trouvait un vieux bureau qui s'accordait aux couleurs de la maison, entre la porte et le dit bureau, un épais tapis vert aux motifs serpentins prenait place et joignait le mur de gauche au pied du lit à baldaquin en bois massif et étonna le blond.

Il regarda un peu partout se disant que soit on se payait sa tête, soit il y avait vraiment un truc louche sous cette histoire. Un lit à baldaquin ! Et pourquoi pas une sale de bain privée et …. Jillian pencha la tête sur le c?té apercevant quelque chose de louche sur le mur contre lequel la tête du lit prenait appui. Il s'en approcha, passant à gauche du lit et posa sa main contre la tapisserie dont la couleur contre toute attente était … verte. Ses doigts rencontrèrent un petit encochement qui lorsqu'il pressa légèrement enclencha un mécanisme qui fit doucement trembler le parquet, et dévoila une porte quelques secondes auparavant invisible et qui donnait sur une salle de bain qui franchement n'avait pas grand-chose à envier aux salles d'eau modernes et impersonnelles.

Le sol était en pierre grise, et les murs en mosa?que noire et verte formant un motif floral vaguement inquiétant. En face de l'accès dissimulé, un grand miroir vieilli et deux vasques en bronze reliées à l'eau courante. Sur la droite, pas de bac de douche mais une de ses vieilles baignoires en cuivre. Le genre de baignoire dans lesquelles on entre très facilement mais après y avoir infusé une heure, on refuse d'en sortir soit parce qu'on est trop bien dedans, soit parce qu'on est pas assez doué pour se relever et en sortir dignement sans se casser la figure. Sur le mur de gauche, une fenêtre qui là encore était obstruée par un lourd rideau vert. Cette haute fenêtre était, si on ne comptait pas la cloison qui séparait la chambre de la salle de bain, sur le même mur que les deux autres que comptait sa chambre. Les deux fenêtres qui dispensaient un minimum de lumière dans la pièce à dormir, étaient l'une séparée de l'autre par 1m10 de distance et étaient toutes deux sur le mur que l'on voyait en face de soit lorsque l'on entrait dans la chambre, c'est-à-dire celui contre lequel reposait le bureau.

Juste devant le lit, sur le tapis qui rognait les pieds en bois sculpté du baldaquin, un grande malle faisait office d'armoire, c'est là que Jillian rangea ses vêtements une fois qu'il eut finit de faire le tour de la pièce. C'était vraiment sinistre mais étrangement, il n'eut pas particulièrement envie d'ouvrir les rideaux pour faire entrer la lumière, il se disait que si la pièce était éclairée par la lumière naturelle, ce ne serait plus pareil …

Une horloge au rez-de-chaussée sonna dans le silence de la maison, douze coups sourds et bref. Le jeune étudiant était en train de poser ses livres de cours sur son bureau quand suite à l'appel de l'horloge trois coups furent donnés à sa porte et une voix grave annon?a :

- Monsieur, le déjeuner est servi.

Jillian se précipita à sa porte et l'ouvrit à la volée, impatient de rencontrer une ame en vie dans cette maison lugubre. Devant sa porte il n'y avait malheureusement pour lui personne. Pas le moindre corps, pas la moindre silhouette ou encore le moindre fant?me. Il se passa une main sur le visage, se demandant s'il n'avait pas rêvé. L'horloge tonna à nouveau et il referma sa porte, descendant prudemment jusqu'à la salle à manger où un couvert avait été placé, l'assiette recouverte d'une cloche argentée pour garder son repas au chaud. Il inspira difficilement et souleva par curiosité la cloche. Un filet de vapeur s'éleva et apparut sous ses yeux une hampe de b?uf poêlée, sauce roquefort et pommes grenailles. Pour un peu il se serait cru chez Maxim's. Il reposa le couvercle sur l'assiette pensant vraiment qu'on se foutait de lui. Il tourna les talons, remonta chercher son sac de cour et sorti de la maison bien décidé à ne remettre les pieds dans cette demeure décidément trop étrange pour lui, que le soir, lorsque les autres seraient là. Alors que la porte d'entrée se refermait sans bruit, au second étage, à une fenêtre qui aurait du appartenir à la chambre de S, une silhouette se découpait, suivant Jillian du regard jusqu'à ce que ce dernier tourne à droite à l'entrée de l'impasse.

Dans le métro qui devait l'emmener non loin de l'IUT, le blond continua à sa poser des questions sur cette étrange batisse. Alors que les immeubles défilaient à toute vitesse se succédant aux tunnels et aux portions sous terre, Jillian prit la décision de se renseigner sur cette maison. Il calcula qu'il n'avait qu'à traverser le rue, monter l'avenue et tourner à gauche pour arriver à la fac d'histoire et donc à la Bibliothèque Universitaire qui était censée regorger de sources historiques sur la ville elle-même. Si ce n'était pas le cas, il restait les sites affiliés à la fac qui eux pouvaient aider, souvent ce genre de sites étaient précieux aux élèves en thèse, alors pourquoi est-ce que cela ne pourrait pas l'aider ?

Il descendit à la seconde station et remonta vers la faculté d'histoire, puis se dirigea vers la BU. Il posa son sac sur une table et entreprit de chercher les rayonnages traitant de l'urbanisme et en particulier des maisons de ma?tre en ville. Il trouva ainsi sept livres qu'il entreprit d'éplucher consciencieusement et voici ce qu'il trouva :

? Les riches propriétaires d'alors,Gucci Embrayages, ou les notables, construisent des demeures imposantes, signes de leur richesse et de leur pouvoir. Ce ne sont pas des chateaux, ni même les manoirs ou les logis de la petite noblesse d'autrefois, mais ces maisons frappent dans le village par leur distinction, leur différence. ?

? Derrière la porte de la maison de ma?tre, on devine le corridor central qui distribue les pièces du rez-de-chaussée. Il se prolonge par un vaste escalier menant à l'étage, puis aux combles. La toiture est souvent en forte pente et en ardoises. De chaque c?té du bati principal, des ailes secondaires ou des dépendances qui font enclos surtout si l'on se trouve isolé en campagne. La maison est toujours en retrait de la rue ou de la route, l'emplacement d'une telle maison dans un bourg est souvent stratégique, sur les hauteurs ou au centre du village. ?

? Il y avait à l'origine trois maisons de ma?tre, autour desquelles la ville s'est construite, suite à l'abandon du chateau de la ville lors de la pré-révolution qui a co?té aux seigneurs de province leurs titres et terres. Le 16 mai 1825, l'une des trois futs prise dans un incendie criminel qui eut pour conséquence de la laisser inhabitable. Elle fut rasée et de nouvelles habitations furent construite, il n'y a aujourd'hui plus de trace de cette ancienne demeure qui a contribué au re-développement de la cité. ?

Bon… c'était déjà bien, mais il ne savait pas dans laquelle des deux restantes il logeait… Il alla replacer les livres à leur place et se connecta sur l'un des ordinateurs mis à disposition par la faculté. Il se dirigea sur le site de la ville et rechercha parmi les différentes catégories, une piste qui pourrait être exploitable. Il trouva perdue entre des lignes inintéressantes, une référence à un document conservé aux archives du département. Il se précipita sur le site et rechercha dans la catégorie Domaine, Enregistrement et Hypothèque des archives datant de 1800 à 1940.

Il fit défiler la page lisant attentivement ce que les archives départementales annotaient et constata avec un gémissement impuissant que les archives resituaient le fait que les trois maisons aient été construites et que l'une d'entre elle fut détruite, pour ce qui est de savoir laquelle, les archives renvoyaient à la section journalistique de la BU d'histoire qui conservait les copies des journaux qui traitaient de cette affaire d'incendie pour d'éventuels cours portant sur le sujet. Jillian grommela et éteignit l'ordinateur et se leva, espérant trouver rapidement le journal du jour suivant l'incendie, histoire de procéder par élimination. Une heure et demie de fouille parmi les journaux non classé par ordre chronologique plus tard, Jillian trouva le journal du 17 mai 1825. Le dessin en première page lui coupa le souffle et il eut besoin de s'asseoir. La demeure dans laquelle son sac contenant ses vêtement, le peu de vie privée qu'il lui restait, et éventuellement son avenir se trouvait dans une maison qui était censée avoir br?ler plus de 180 ans auparavant.

CA ce n'était pas normal.

Il repla?a précipitamment le journal là où il l'avait trouvé et sorti de la faculté en courant. Arrivé dans le métro, il se posa sur le premier siège venu et tenta de calmer les battements de son c?ur qui frisait les 190 battements minute. Il avait passé toute son après midi à la bibliothèque universitaire, il était un peu plus de 18h et comme ils étaient encore en hiver, la nuit était déjà tombée. Sa station arriva un peu trop vite à son go?t et lorsqu'il y descendit, il hésita à remonter directement à la maison. Avec ce qu'il avait déjà put voir, ce ne serais pas étonnant, qu'elle ai disparut sans laisser de trace … Cette idée l'effraya encore plus que ce qu'il pourrait découvrir, si bien qu'il s'élan?a, courant jusqu'à l'Impasse Haute Citée.

Le souffle court, les jambes flageolantes il grimpa la pente qui l'amènerait jusqu'au numéro 17. Arrivé en haut sous ses yeux terrorisés, en lieu et place de la maison il n'y avait plus que des décombres carbonisés. Il resta coi quand un éclat attira son attention. Il s'approcha légèrement et ne put que rester bouche bée devant le spectacle qui alors s'offrit à lui. Les restes torturés de la maison prirent vie, ils tremblèrent et finirent par s'élever dans les airs, reconstruisant pierre après pierre cette ancienne demeure, dont les sculptures se tra?aient sur la roche autour des fenêtres sous l'influence maligne d'un filet d'étincelles émeraudes.

Cela ne dura pas plus de deux minutes, deux minutes durant lesquelles Jillian avait abandonné toute réflexion. La maison une fois construite comme à neuf, passa par les différentes périodes qui avaient marqué son existence. Une brusque flamme jaillit des pavé fit reculer le jeune homme de quelques pas, cette flamme lécha la fa?ade quelques secondes avant de retourner sous terre, alors que l'étudiant cherchait une explication rationnelle à tout cela. Il abandonna tout espoir de trouver une explication logique à ce qu'il venait de voir lorsque la porte de la maison qui était revenue à l'état dans lequel il l'avait trouvé le matin même, s'ouvrit silencieusement, l'invitant à rentrer. Au second étage, une lumière lui indiqua que le propriétaire de la chambre occupant le fond du couloir était présent. Pour le coup reprenant ses esprits et franchement agacé, le blond se précipita à l'intérieur histoire de régler quelques comptes. La porte se referma dans un claquement se derrière lui et quand il passa devant la salle à manger une voix le stoppa dans son élan.

- Bonsoir Mr Locke. Bienvenue.

Jillian tourna la tête en direction de l'origine de la voix,Polos Polo Ralph Lauren, et d? entrer dans la salle pour s'apercevoir, qu'un homme était assis dans l'un des quatre fauteuils qui faisaient front à la cheminée crépitante. Il s'avan?a, contournant les sièges massifs par la droite, restant un peu dans l'ombre que la lumière du feu n'avait pas réussie à chasser.

- Allez vous bien ? Vous n'avez pas mangé ce midi, j'espère que vous ne vous sentez pas mal...

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